Dessin du visage d'une femme sur le livre "Le voyage de Jérome aux États-Unis d'Amérique"

Le Voyage Inachevé : Entre Rêve et Réalité

L’oeuvre :

Titre : Le Voyage Inachevé : Entre Rêve et Réalité

Référence : 0304002

Dimension hors tout (H x L en cm) : 56 x 48,4

Livre : Le voyage de Jérome aux Etats-Unis d’Amérique de Maurice Bedel (Edition Gallimard de 1953)

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Ce dessin, tracé sur les pages du livre Jérôme 60° Latitude Nord : Voyage aux États-Unis de Maurice Bedel, capture un instant suspendu entre rêve et réalité, incarné par le profil féminin à moitié dessiné. Le choix de ce support entre en résonance avec l’œuvre de Bedel, où Jérôme découvre une Amérique à la fois fascinante et déroutante. Ce visage, à la fois fragile et mystérieux, symbolise l’inconnu, cette frontière entre ce que l’on connaît et ce qui reste à découvrir. Comme Jérôme face à ce Nouveau Monde, le spectateur est invité à compléter ce qui manque, à combler les vides laissés par le dessin, tout en se questionnant sur ce qui se cache au-delà du visible.

L’inachèvement : Une quête vers l’inconnu

Le visage, à moitié réalisé, semble incarner la quête éternelle de l’exploration, de la découverte de ce qui est au-delà de notre portée. De même que Jérôme parcourt l’Amérique, tiraillé entre admiration et critique, ce dessin nous plonge dans une réflexion sur l’inachevé, ce qui est volontairement laissé incomplet pour permettre l’imagination de prendre le relais. Comme dans le voyage de Jérôme, ce visage est à la frontière de deux mondes, entre rêve et réalité, où l’inconnu devient à la fois une promesse de découverte et une source de crainte.

Dialogue avec l’œuvre de Bedel

Le choix des pages de Jérôme 60° Latitude Nord n’est pas anodin. Le texte de Bedel, qui décrit le voyage d’un homme à la découverte de l’Amérique, entre en dialogue avec ce visage de femme, symbole d’une quête plus intérieure. Jérôme, dans son périple, oscille entre la fascination pour la modernité et une critique de ce qu’elle représente. De même, ce dessin joue sur les contrastes, évoquant la beauté et le mystère de l’inconnu tout en soulevant des questions sur notre rapport à la modernité et à l’étrangeté. La femme devient ici une métaphore de ce voyage intérieur, de cette confrontation entre le connu et l’inconnu, entre ce que nous sommes et ce que nous cherchons à découvrir.

Entre contemplation et exploration

La bouche à peine esquissée, les yeux fragmentés, créent une sensation de silence et de contemplation. Ce visage ne s’exprime pas de manière évidente, il laisse la place à une réflexion plus intérieure, tout comme Jérôme dans son voyage doit, au-delà des paysages, affronter ses propres pensées et interrogations. Ce dessin, par son incomplétude, évoque la nature même du voyage : un processus de découverte qui ne se termine jamais, où chaque nouvelle étape dévoile autant de questions que de réponses.

Face à l’inconnu, sommes-nous toujours prêts à embrasser ce qui nous échappe, ou préférons-nous nous réfugier dans le connu ?

Le voyage est-il une manière de se perdre pour mieux se retrouver, ou au contraire, de se confronter à ce qui est insaisissable ?


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